Mercredi 15 juin, des milliers de travailleurs et de jeunes ont répondu à l'appel des syndicats, des associations d'étudiants et des organisations de masse et ont organisé un rassemblement devant la cour d'appel d'Athènes lors du procès en appel de l'organisation criminelle fasciste Aube dorée.

Tout le peuple a exigé que les peines de prison infligées aux criminels nazis pour leurs crimes en première instance ne soient pas réduites. Ces crimes comprennent le meurtre de l'artiste antifasciste P. Fyssas et les attaques meurtrières contre des immigrés, des cadres du KKE et du PAME et d'autres militants. Dans le même temps, les syndicats, les associations d'étudiants et d'autres organisations de masse ont clairement indiqué que la lutte contre le fascisme se poursuit dans chaque lieu de travail et chaque quartier.

Afin de faciliter la participation des travailleurs au rassemblement, de nombreux syndicats avaient appelé à un arrêt de travail.

Les députés du KKE Christos Katsotis, Liana Kaneli (tous deux témoins à charge) et Diamanto Manolakou ont assisté au procès, qui a été reporté à début juillet.

Les représentants des syndicats ont prononcé des discours lors du rassemblement devant le tribunal. Giorgos Stefanakis, président du Syndicat des travailleurs de la restauration, du tourisme et de l'hôtellerie de l'Attique a noté entre autres qu' « Une chose est sûre, quel que soit le jugement des tribunaux. Les fascistes et leur idéologie ont été condamnés dans les lieux de travail ». A cet égard, il a assuré que le Syndicat continuera de contribuer de toutes ses forces à l'effort du mouvement ouvrier pour se regrouper, se renforcer et éventuellement pour pouvoir jeter le fascisme et le système qui l'engendre dans les poubelles de l'histoire.

Markos Bekris, président du Centre de travail du Pirée et du syndicat des dockers du Pirée, a noté que « peu importe combien de fois le procès est reporté, nous les trouverons partout où ils se cachent et nous ne les laisserons pas tranquilles ». Il a rappelé au peuple l'expérience des travailleurs du Pirée qui ont été confrontés aux fascistes, soit en tant que « mouchards », soit en tant qu'intimidateurs pour le compte des employeurs, et a précisé que la lutte contre le fascisme se poursuit.

16.06.2022