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DÉCLARATIONS DU SG DU CC DU KKE, DIMITRIS KOUTSOUMPAS, APRÈS LA RÉUNION AVEC LE PRÉSIDENT DE LA RÉPUBLIQUE

Aujourd'hui, mercredi 2 novembre, le Secrétaire général du CC du KKE, Dimitris Koutsoumpas, a rencontré le Président de la République, Prokopis Pavlopoulos, concernant les développements de la question chypriote ainsi que les positions du KKE sur les développements dans l’ensemble de la région.

 

Après la réunion, Dimitris Koutsoumpas a fait la déclaration suivante:

                

«J'ai informé le Président de la République sur les développements dans la région et les positions du KKE. L'aiguisement des contradictions, des antagonismes, les conflits militaires et l'accumulation d'armes et de forces militaires dans toute la région, d'Europe centrale et orientale, de la mer Noire, de la mer Égée et du Moyen-Orient ne sont pas annonciateurs des questions et des évolutions positives pour les peuples et surtout pour le peuple grec.

Le KKE considère que le peuple grec doit être vigilant, en particulier en ce qui concerne les questions liées à ce que nous appelons habituellement des questions nationales du pays, comme les déclarations provocatrices et continues par exemple du Président de la Turquie, Erdogan, la remise en cause des droits souverains de notre pays, la contestation de la mer Égée et des îles de notre pays, ainsi que les développements concernant le nouveau plan Annan, qui est en effet un plan dichotomique pour Chypre, actuellement intensément avancé; tout cela devrait nous faire, comme société grecque et comme peuple grec, encore plus prêts, vigilants et mobilisés.

 

Le KKE contribuera, continuera à contribuer avec sa position responsable, de manière ferme, dans la direction de la résolution de tous ces problèmes, en faveur de la paix, en faveur des droits souverains de la Grèce, de Chypre, au bénéfice des peuples de la région ».

 

M. le Secrétaire, avez-vous un commentaire à faire sur la déclaration d'AKEL qui est très agressive quant à la position que vous avez exprimée sur la question chypriote?

 

«L’AKEL a le droit d'avoir ses propres positions, tout comme le KKE a également le droit de développer ses positions autour du problème chypriote d'une manière sérieuse et cohérente. Je voudrais simplement vous rappeler que c'est le KKE qui a parlé du plan Annan, de la nécessité de consulter le peuple chypriote et de dire un «non» retentissant à ce plan, comme il l'a fait à la fin. En l’absence du KKE avec cette position, et d'autres forces aussi, nous n'aurions pas pu avoir ce développement pendant cette période-là. Et c'est ainsi aujourd'hui. Par exemple, le compromis fait, le compromis douloureux comme l'AKEL et d'autres partis de Chypre et de Grèce l’appelaient, en ce qui concerne la fédération bizonale et bicommunautaire, qui était principalement la position de la Turquie et de l' « état » turc chypriote depuis longtemps, était en plus de plus considéré comme une loi divine, une position de principe. Et en effet ce n'est pas tout : aujourd'hui, il se développe essentiellement en une solution dichotomique, en deux états constitutifs. C'est-à-dire que nous ne parlons pas d'une fédération bizonale, bicommunautaire, mais nous parlons d'une confédération, nous parlons de deux États qui auront leurs propres constitutions, leurs propres drapeaux et bien sûr la fédération et la fédération bizonale, bicommunautaire seront tout simplement un écran de fumée.

Ces questions sont très graves et je dirais que l'AKEL et des autres partis chypriotes, ainsi que les partis grecs, devraient utiliser ce développement, ces positions du KKE, ils devraient les étudier plus profondément parce qu'elles aident à résoudre la question de Chypre et non pas à la division de Chypre ».

 

Pourquoi pensez-vous qu'Obama est en visite en Grèce dans cette période que vous avez décrit de cette façon?

 

«Bien sûr, il ne vient pas pour la raison que le gouvernement grec invoque, c'est-à-dire pour féliciter la Grèce pour les réfugiés et la manière dont elle résoudre le problème des réfugiés, ou pour aider aux négociations.

Les États-Unis ont de grands intérêts ici dans la région; on voit beaucoup de mobilité dans cette période, et beaucoup d'autres gens des puissants États, des puissances impérialistes capitalistes viendront ici, et bien sûr ils veulent alors faire progresser ses intérêts dans le cadre de sa compétition avec la Russie et avec d'autres puissances fortes dans la région. Nous sommes donc préoccupés et inquiets et c'est de ce point de vue que le peuple grec doit voir et traiter cette visite ».

 

ATHÈNES 2/11/2016

BUREAU DE PRESSE DU CC DU KKE