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Avec le KKE, pour la résistance et la contre-attaque Populaire! Nous ouvrons la voie au nouveau, au socialisme

Les événements du 45e Festival KNE-ODIGITIS ont culminé le samedi 21/9 avec les discours du SG du CC du KKE, Dimitris Koutsoumpas.

45th Festival of KNE-Odigitis, Athens

Des dizaines de milliers de jeunes et de travailleurs ont visité les activités politiques et culturelles du Festival au cours de ses trois jours de fonctionnement. En parlant du succès du Festival de la KNE et de sa stabilité dans le temps, D. Koutsoumpas a noté, entre autres, que « le Festival attire les jeunes, parce que lorsque tout le monde leur dit que « les choses ne changent pas », le Festival propose un autre point de vue: avec nos luttes, nos rêves, notre puissance, nous pouvons construire un monde libre, ouvert, plein d'espoir, le socialisme! C'est une excellente occasion aussi pour ceux qui pensent avoir trouvé des réponses au sein du système, de reconsidérer leur attitude globale. Parce que la nouvelle génération peut faire beaucoup plus de ce que les défenseurs du système tentent de lui convaincre! Chaque jeune homme et chaque jeune femme qui est dégoûté de la barbarie d’aujourd’hui a sa place dans notre lutte, les yeux fixés sur le changement, sur la nouvelle société dont nous avons besoin».

Se référant aux développements politiques dans le pays, le SG du CC du KKE a noté que « la ND est arrivée trop passionnée, déterminée à régler les « questions pendantes » antipopulaires que SYRIZA a laissées en suspens. Cela fait preuve que les mesures antipopulaires sont comme un gouffre sans fond, qui continue à se remplir, à faire peser de nouvelles charges sur le peuple, car les « profits sacrés » des grands hommes d’affaires, l’intensité de l’exploitation, l’ouverture de nouveaux champs pour des « investissements », le requièrent.

Le SG du CC du KKE a critiqué la tentative d’abolir les conventions collectives sectorielles, les nouveaux privilèges provocantes des groupes d'entreprises, les nouveaux plans de suppression du mouvement ouvrier et populaire qui est en cours d'élaboration par le gouvernement de la ND, et a ajouté: « La ND est un parti qui est né du capital, ce que nous appelons un parti bourgeois classique. Et s’il peut aujourd'hui si facilement projeter ce type de gouvernance plus autoritaire et réactionnaire, c'est parce qu'elle suit les quatre années de gouvernance par SYRIZA. En bref, la ND marche sur le tapis rouge que SYRIZA a déroulé pour elle.

Qui a diffamé les valeurs et les idéaux de gauche? Qui a miné le radicalisme? Qui a légalisé les mémorandums, l'UE, qui a blanchi l'OTAN, l'impérialisme américain? Qui a finalement annulé les réflexions positives du peuple et a permis à la ND d'apparaître aujourd'hui déterminé à mettre en œuvre la stratégie dont le capital a besoin? SYRIZA a préparé le terrain dans tous les secteurs pour que le gouvernement ND puisse déployer sa politique réactionnaire ».

D. Koutsoumpas a qualifié comme « dangereux » l'accord stratégique conclu entre la Grèce et les États-Unis, qui est mis à jour par la ND et qui prévoit que les nouvelles bases militaires seront placées sous le contrôle des États-Unis, notant que cet accord a déjà été lancé par SYRIZA.

Le  SG du CC du KKE s'est référé à la propagande de tous les autres partis bourgeois: « Que disent-ils, d'une seule voix, au peuple: que si la Grèce obéit aux impérialistes, si elle s'allie à l'État - meurtrier d'Israël, si le pays continue à être rempli de bases, s'il dépense 4 milliards d'euros pour l'OTAN, s'il fournit les richesses minérales à de grands géants de l'énergie, son peuple vivra dans la paix et la sécurité, avec la protection et le soutien de puissants alliés.

Ce qu’ils disent non seulement n’a pas aucune base historique, c’est aussi très dangereux. Et c'est dangereux parce que cela rend le peuple complaisant à un moment où non seulement la rivalité dans la région s'intensifie, de même que la provocation turque avec les plans bien connus de la « patrie bleue », mais aussi un marchandage est mené dont l'issue peut avoir des conséquences imprévisibles.

En fait, la tension dans la mer Égée et la Méditerranée orientale est toujours une arme entre les mains des États-Unis, de l'OTAN et de l'UE pour exercer de coercition au sein des pays, afin de préparer les peuples à accepter des « solutions » au détriment des leurs intérêts.

De telles solutions sont, par exemple, les plans de cogestion de la mer Égée, les plans de partition de Chypre, qui sont accélérés sous la direction des États-Unis et de l'OTAN pour que les projets d’exploitation des gisements se poursuivent sans encombre ».

D. Koutsoumpas a noté que «dès le début, le KKE s’est opposé aux choix antipopulaires du nouveau gouvernement, il était à l'avant-garde de l'organisation de la mobilisation populaire ». Il a appelé les jeunes et les travailleurs à se joindre au KKE dans la lutte quotidienne, pour que des mesures de soulagement soient prises, pour que les restructurations antipopulaires soient retardées. Il les a appelé à participer à la grève, à faire face aux employeurs, à lutter pour l’issue qui est véritablement en faveur du peuple, à la lutte pour que le peuple prenne le pouvoir.

Il a souligné que «la stratégie révolutionnaire du KKE peut éduquer, éclairer et préparer des forces, elle peut protéger contre des illusions, des désillusions et des conclusions hâtives. C'est la base pour organiser, expliquer comment et pourquoi aujourd'hui, la seule issue pour le peuple est de lutter contre le renversement du système d'exploitation et de construire une nouvelle société socialiste. Le programme du KKE a incorporé les leçons tirées des révolutions et des soulèvements du passé. Il se base sur les conclusions de l’histoire de la lutte des classes et sur la certitude que le XXIe siècle sera celui de nouvelles révolutions socialistes.

Le KKE, contre la corrélation négative, les demandes réduites, montre que, à notre époque, il est contemporain d'exiger et de faire correspondre  les capacités actuelles de production et de science à un niveau plus élevé de vie et de droits ».

D. Koutsoumpas a déclaré qu’ « il existe aujourd'hui tout le potentiel de répondre aux besoins populaires croissants  avec une organisation de l'économie et de la société radicalement différente. La socialisation de moyens de production concentrés libérera le grand potentiel de développement inexploité qui existe aujourd'hui en Grèce.

Notre pays est un pays riche et il peut réduire sa dépendance aux monopoles internationaux dans des secteurs stratégiques de l’économie. La condition préalable est l’utilisation de notre richesse productive par la planification scientifique nationale de la production et de l’économie; l'éradication de l'anarchie de la production, de la jungle de la concurrence capitaliste pour le plus grand profit possible. Dans cette direction, la main-d’œuvre du pays peut être utilisée et distribuée pour éliminer le chômage.

Le pouvoir populaire économisera des ressources considérables qui sont gaspillées aujourd’hui en créant des dettes, dans le cadre de l’une ou de l’autre gestion capitaliste; il supprimera les dépenses militaires consacrées aux projets de l’OTAN; il annulera unilatéralement la dette publique résultant du soutien multiforme des groupes d’entreprises monopolistiques par l’État.

Tous les travailleurs auront accès, selon leurs besoins, aux services publics contemporains gratuits en matière de soins de santé, de protection sociale, de loisirs, de protection des enfants et des personnes âgées. Les universités, en collaboration avec des organismes gouvernementaux sectoriels, encourageront la recherche sur la protection scientifique des besoins sociaux croissants. L'augmentation du temps libre des travailleurs contribuera à leur participation effective au contrôle des organes de direction et de gestion, ainsi qu'à leur participation effective aux organes du pouvoir ouvrier. Le contrôle ouvrier-populaire sera basé sur les unités de production, avec des représentants élus, avec le droit de les révoquer, et s'étendra à tous les secteurs et toutes les régions.

Des représentants des travailleurs des unités de production participeront aux organes supérieurs élus du pouvoir ouvrier, et la participation des agriculteurs des coopératives, des étudiants et des retraités sera assurée. Même les représentants au plus haut organe national du pouvoir ouvrier ne seront pas permanents, le droit de les révoquer sera garanti.

Le désengagement du pays des chaînes de l'UE et de l'OTAN créera des conditions favorables à la conclusion de relations de coopération internationale mutuellement bénéfiques. La position géostratégique importante de la Grèce, notamment pour le transport d'énergie et de marchandises entre l'Europe, l'Asie et l'Afrique, constitue un terrain de négociation favorable pour le pouvoir ouvrier, en particulier dans une période d’aiguisement des contradictions, de perturbation  des alliances impérialistes.

Telle est la proposition que nous présentons aujourd’hui à la classe ouvrière, au peuple, une proposition réaliste, car c’est avant tout dans l’intérêt de la majorité du peuple.

Nous appelons les gens qui ne sont pas convaincus par l'ennemi et réagissent aux obsessions contre le KKE, à lutter avec notre parti, ceux qui, malgré leurs désaccords, apprécient notre activité et nos efforts dans des conditions difficiles et adverses, notre persistance à défendre l'honneur, l'histoire centenaire et les idéaux du mouvement.

Nous nous adressons particulièrement aux jeunes. Tous les jeunes qui détestent ce système et sont exploités par lui doivent rejoindre la lutte pour le socialisme-communisme. Nous luttons avec optimisme, nous faisons face aux difficultés créées par la corrélation défavorable des forces et les conséquences de la contre-révolution et du renversement du socialisme ».